Le demenagement du clergé J'ai perdu mes benefices, rien n'égale ma douleur.
(Library of Congress, 1790)
Pendant la Révolution française, le clergé se divise entre jureurs et réfractaires, entre ceux qui ont prêté serment à la Constitution civile du clergé et ceux qui s'y opposent. Le 26 août 1792, une nouvelle loi donne aux réfractaires le choix entre le serment ou l'exil environ 30 000 prêtres, religieux et religieuses choisissent de quitter la France et se réfugient dans les pays voisins.
La thèse se concentre sur les journaux et récits d'émigration de ce clergé, selon une double temporalité: le temps de l'exil et de l'écriture (fin XVIIIe-début XIXe) et le temps de l'édition et de l'utilisation des écrits dans une perspective politique et militante (fin XIXe-début XXe). C'est ce passage de la mémoire individuelle de l'événement transcrit sur le papier à la mémoire collective constituée par l'exploitation de ces récits qui est au coeur de l'étude.